Histoire

Blason_durtalDe la Préhistoire au 3e millénaire, Durtal n’a eu de cesse de se développer tout en s’adaptant.

La commune a traversé les siècles se bâtissant ainsi une intense histoire et un riche patrimoine, précieux témoignages de ses racines ancestrales. 

Retour aux sources
Latine, germanique, gauloise, l’origine du nom Durestal puis Durtal n’est pas précisément déterminée. Dérive-t-il de l’expression « Durum Stallum » signifiant « emplacement solide » ? Ou bien du terme « Duristalus » qui pourrait avoir été latinisé sous la forme « Duristallum » puis « Durum Stallum » ? À moins qu’il ne découle de « Duros » se traduisant par « forteresse » ? Le mystère reste entier. Seule certitude : le site était peuplé dès la préhistoire, plus exactement au cours de l’Âge de Bronze. En effet,  lors de fouilles, une hache à ailerons a été désensevelie. Par ailleurs, la découverte de vestiges d’un habitat gaulois (vraisemblablement un four) prouve la présence d’acolytes d’Astérix sur la commune.

La construction du Château, la naissance de Durestal
Au cours du XIe siècle, Durtal devient un éminent site stratégique entre l’Anjou et le Maine. En effet, la topographie du site séduit les comtes d’Anjou militairement parlant. Une haute colline dominant le Loir etl’Argance et offrant une vue imprenable sur les terres environnantes représente l’endroit idéal pour bâtir une forteresse. D’autant plus que depuis le VIIe siècle un pôle est habité en amont, sur la rive droite : le prieuré de Gouis baptisé Guils à l’époque. Ainsi Foulques Nerra entreprend la construction d’un château, donnant naissance à la cité de Durestal. À sa mort en 1040, il est relayé par son fils Geoffroy Martel. En érigeant un donjon en pierre, ce dernier renforce l’édifice pour des besoins de surveillance et de défense en cas de conflit. De plus, le comte nomme Hubert III de Champagne ou de Campania comme 1er châtelain.

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Durtal s’étoffe
Autour du château voué à la protection, la cité de Durtal prend forme. Un 3e quartier est même créé sur la rive gauche du Loir : Saint Léonard. En 1096, le châtelain Hubert III fait appel aux Moines de Saint Serge d’Angers pour fonder ce faubourg côté sud du pont menant à son fort. Une église, une chapelle et des bâtiments monastiques sont alors construits. Ils seront par la suite le socle de la paroisse Saint Léonard qui viendra s’ajouter à celles de Gouis, Saint Pierre et Notre Dame. Par ailleurs, le nouveau quartier subit de lourds travaux hydrauliques. 4 canaux sont creusés pour permettre l’installation de moulins et de tanneries.

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Les années noires
Proche des places disputées pendant la Guerre de Cent Ans par les Anglais et les Français, les Armagnacs et les Bourguignons, Durtal appartient aux sites ayant le plus souffert aux XIVe et XVe siècles. À peine remise des stigmates et des dégradations infligés par les soldats, la population est décimée par des vagues successives et irrégulières de peste. Et ce durant 2 siècles et demi (fin XIVe-début XVIIe), les vagues de sécheresse et les famines qui en découlent n’arrangeant rien.

Le Château au zénith, Durtal rayonne
De sa construction initiale au XIe siècle jusqu’au XIIe siècle, le Château se transforme au gré des propriétaires. Ainsi, il constitue un remarquable exemple d’architecture de transition alliant les nécessités militaires d’une forteresse aux exigences esthétiques et pratiques d’une demeure seigneuriale. Il atteint son apogée au XVIe siècle, sous l’égide de François de Scépeaux, Maréchal de Vieilleville. Tout en splendeur et en faste, il devient le lieu de rendez-vous prisé de la noblesse angevine. Les rois Henri II, Charles IX et Louis XIII, la reine Catherine de Médicis, accompagnés de leur Cour, y séjournent. L’Histoire dévoile que le massacre de la Saint Barthélemy aurait été décidé et préparé au cœur du Château. S’y opposant farouchement, le Maréchal aurait été empoisonné lors d’une partie de chasse en forêt de Chambiers.
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L’économie en plein essor
Située au carrefour de voies de communication terrestres et fluviales, Durtal met à profit sa situation géographique pour se muer en étape incontournable entre Angers et Le Mans. À proximité d’une forêt, d’une rivière et d’un étang, son vaste territoire attire bon nombre d’activités économiques. Les terres fertiles favorisent l’agriculture : céréales, plantes textiles (chanvre), vins (appellation Côteaux du Loir). Le Loir dynamise le commerce et l’artisanat. Il permet l’installation de minoteries, de tanneries et de papeteries. Sel, pierre, chaux, carrelage… une multitude de cargaisons transitent sur son eau.  Les carrières environnantes sont exploitées pour alimenter briqueteries et poteries.
Au XIXe siècle, l’économie locale prend de l’ampleur grâce à la construction de la ligne de chemin de fer Angers-La Flèche. Une gare s’implante, la bourgeoisie aussi. Aujourd’hui le train ne s’arrête plus à Durtal, mais le dynamisme économique est plus que jamais en marche. Autres héritages du passé : le marché hebdomadaire, le Salon des Vins, le Rendez-Vous International de la Curiosité et de la Brocante ainsi que la Fête du Loir. Ces manifestations sont issues de la tradition des foires qui perdure sur la commune depuis le XVIe siècle. L’actuel marché du mardi matin remonte quant à lui au XVIIe siècle.
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À noter
Pour les férus d’Histoire ou les amoureux de la commune, la mairie foisonne de documents, d’ouvrages et d’anecdotes retraçant l’historique de Durtal, ses origines, ses monuments et ses quartiers. N’hésitez pas à nous contacter.

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Retrouvez les archives concernant la ville de Durtal sur le site des archives Départementales.

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