Quartier de Gouis

 

Historique du quartier de Gouis

quartier_de_gouisGouis à travers les siècles
Prieuré antérieur à Durtal et rattaché à la commune en 1791, Gouis a traversé les siècles au gré d’une histoire dense en événements. Quartier populaire par excellence, les basses et mitoyennes maisons d’ouvriers ou de pêcheurs y côtoient également des demeures bourgeoises. Cet habitat varié, Gouis l’a hérité de sa position géographique stratégique. Situé entre le Loir et la Route de Paris, ce faubourg connut un essor commercial et industriel important mais dorénavant révolu. Aujourd’hui, la vie y est paisible au rythme des cloches et des expositions artistiques de sa centrale église. De récents travaux de réaménagement ont permis de valoriser son précieux patrimoine et de lui réinsuffler son dynamisme d’antan.

La paroisse de Gouis

Avant son rattachement à l’Anjou au IXe siècle, Gouis appartient aux évêques du Mans. Doyenne des paroisses durtaloises, elle précède de plus d’un siècle celle de Notre Dame. Fondée en l’honneur de Saint Gervais et de Saint Protais, son église est la propriété d’Hubert III de Champagne au XIe siècle. Lors de son remariage, vers 1059, Agnès Matheflon ou Mange-Breton, épouse de ce dernier, fait don des églises de Gouis et Notre Dame (jouxtant le Château) aux moines de l’Abbaye Saint Aubin d’Angers. Elle les autorise à construire un bourg autour de l’édifice religieux de Gouis, tout en prélevant des droits aux bourgeois. Cependant, il est exclu d’accueillir les habitants de Durtal au sein de ce nouveau village.

le_loir_a_gouisLe prieuré de Gouis

Construit entre l’église et le Loir, le prieuré de Gouis impose les bateaux chargés de sel remontant la rivière ainsi que le passage des bœufs sur la route en direction de Paris. Bénéficiant de cette situation géographique favorable, une forte activité commerciale se développe, une grande foire est organisée tous les ans. Rattachée par la suite aux paroisses de Notre Dame et de la Chapelle d’Aligné, Gouis devient une section de la commune de Durtal après 1791 (date à laquelle elle était la plus peuplée). Seule l’Argance sépare désormais physiquement les 2 prieurés.

les_papeteriesLes papeteries

Fondées en 1820 par François Lentaigne à la place de l’ancien prieuré, puis modernisées par Louis-Auguste Bilbille-Fayard en 1837 et 1838, les papeteries rythment la vie de Gouis. La quasi-totalité des habitants du bourg y est employée. Situées sur la rive droite du Loir, les usines bénéficient d’un approvisionnement par voie d’eau. En mai 1935, à l’instar de l’église, elles sont victimes d’un incendie ravageur.

 

L’église de Gouis

eglise_de_gouisL’Église en quelques coups de pinceaux

Longue de 34 m et large de 8 m, l’Église de Gouis possède une nef simple formant une croix en transept ainsi qu’un clocher du XIIe siècle d’architecture romane. La voûte est constituée en lambris ogival et l’autel ne comporte que quelques dorures en bois peint. A noter que la majorité des baies originelles ont été emmurées. Le portail extérieur a été reconstruit en 1873 par un architecte angevin qui a fidèlement conservé l’archivolte romane aux dents de scie et aux détails primitifs. Originalité : une tour permet d’accéder directement au clocher en pierre.

En mai 1935, l’église et les papeteries ont été victimes d’un incendie ravageur. Suite à ces dégradations, la façade de l’édifice religieux a été rénovée par le père de Jules Poulain (artiste peintre durtalois), artisan-maçon. Depuis, elle est régulièrement entretenue. Dernier lifting en date : fin 2008, les pierres ont été restaurées et la croix a été posée.

peintures_muralesLes peintures murales

Ornant le chœur, les 2 peintures murales ont retrouvé une 2nde jeunesse suite à l’intervention chirurgicale de 2 restaurateurs d’art fin 2007. L’une représente Saint Martin à cheval coupant son manteau pour en donner un pan à un pauvre. L’autre illustre Saint Antoine solitaire, nimbé et barbu, les pieds entourés de flammes qui symbolisent son pouvoir de guérir le mal des ardents.

Selon la Conservation des Antiquités et Objets d’Art, une 3e présentant Saint Hubert, à genoux devant un cerf avec la croix entre les cornes, resterait à découvrir. Ces peintures à l’ocre rouge, jaune et brun, datent du XVIe siècle.

vitragesDes vitrages signés Bernard Chardon

En mai 2009, Bernard Chardon, artiste-peintre et prêtre mayennais, expose ses œuvres colorées au sein de l’Église de Gouis. Reconnaissant envers la Municipalité et inspiré par le lieu, il offre 2 lumineux vitrages dont il a le secret. Encadrant la porte principale, ils suggèrent la Maternité et le Christ en résurrection. Enchantés du résultat, les élus décident d’orner toutes les ouvertures de l’édifice religieux de ses œuvres atypiques tant au niveau artistique que technique. En effet, créée en 1961 avec un ingénieur allemand, sa méthode si particulière (résines de polyester armées) exige de dessiner les traits et de jeter les colorants en 10 minutes (le temps de la polymérisation). Installée en décembre 2010, la quinzaine de vitrages illumine la désormais rayonnante église.

Un lieu de culte artistiqueexposition_de_gouis

Au minimum 2 fois par an, l’Église de Gouis se transforme en atypique musée des Beaux Arts. Ainsi, au cours de l’Exposition de Gouis et des Arts à la Campagne, une nouvelle vocation s’affirme en ce lieu sacré : le subtil mariage du Patrimoine et de l’Art.

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Le Château de Gouis

Construit au XIXe siècle par M. Genest, un des fondateurs associés des papeteries, le Château de Gouis se préserve des regards indiscrets au cœur d’un parc arboré d’un hectare.

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