
Forêt de Chambiers
![]() Sève noble et écorce protégée Du Moyen-Âge à nos jours, la Forêt de Chambiers s’est modelée sous la coupe de successifs propriétaires. Mère nourricière, créatrice de richesses économiques, vecteur de lien social, lieu festif… Autant de vocations affirmées tout au long de sa dense histoire. Aujourd’hui Réserve Naturelle, sa faune et sa flore sont protégées. |
![]() Une histoire feuillue nouée dans sa sève À l’époque médiévale, la Forêt de Chambiers se déploie bien au-delà de ses lisières actuelles. Ses chênes et ses hêtres couvrent une surface allant de Durtal à Beauvau, et de Bourgneuf-La Chapelle Saint Laud à L’Ermitaie. Propriété du Comte d’Anjou au XIe siècle puis des seigneurs de Durtal au début du XIIe siècle, elle assouvit les besoins primaires des habitants : nourriture (gibier, cueillette) et bois (chauffage, œuvre). Elle joue également un rôle défensif contre les croisades militaires. Fortement pourvu en gibier, le massif devient un domaine de chasse particulièrement apprécié de la noblesse locale et des rois séjournant au Château de Durtal. C’est en souvenir de ces battues princières que son carrefour principal a été baptisé la Table au Roy (ou du Roi). Autre anecdote : l’existence d’un hospice de 1625 à 1789. Au fur et à mesure des siècles, les villages et autres landes grignotent la forêt. Pour la plupart d’origine mercantile, les responsables sont multiples : la colonisation médiévale puis l’exploitation des fours à chaux, la concession des bois et la création de réserves vouées à la production de bois d’œuvre. À l’orée de la Révolution Française, le massif est dans un piètre état. Au début du XIXe siècle, des bourgeois les acquièrent pour former des exploitations forestières. Le plus souvent étrangers, ces hommes d’affaires achètent des biens nationaux dans le but de les faire fructifier. Ainsi, naît le pré-capitalisme forestier. |
![]() L’Espace Naturel Sensible (ENS) prend racine En 1986, la commune de Durtal fait l’acquisition du domaine de Chambiers, soit 197 hectares de forêt et d’étangs. 4 ans plus tard, le Conseil municipal exprime sa volonté de sauvegarder ce milieu naturel sensible. Depuis 2006 et jusqu’en 2025, cette forêt communale est gérée par l’Office National des Forêts (ONF). |
Promenons-nous dans les bois…
![]() Tel un caméléon, la Forêt de Chambiers change de couleur au rythme des saisons. Avec patience et discrétion, il n’est pas rare d’apercevoir les mammifères et oiseaux peuplant l’ondoyante végétation. Pour le plus grand bonheur des randonneurs pédestres et vététistes sillonnant les divers sentiers aménagés à leur intention. |
![]() Un sentier nature et pédagogique Stimuler simultanément ses muscles et ses neurones, telle est l’essence du sentier nature de la Forêt de Chambiers. Appréhender la faune et la flore, identifier les différents végétaux, traquer les empreintes, décrypter les traces, reconnaître les animaux croisés au détour du tracé… Les nombreux trésors préservés et authentiques dont regorge la Réserve Naturelle s’effeuillent au fur et à mesure des panneaux éducatifs illustrés jalonnant l’itinéraire. Balisé en jaune, ce parcours pédagogique de 3,3 km, soit 1 heure de marche, est le fruit d’un travail de fourmi (2 ans) effectué par les élèves du collège Les Roches. Au fil des saisons, le chemin, tel un caméléon, change de visage au rythme de l’épanouissement des multiples végétaux. Avec patience et discrétion, il n’est pas rare d’apercevoir les mammifères et oiseaux peuplant la forêt. |
![]() Le circuit « En Forêt de Chambiers » et sa ramification À l’abri des touffus feuillages, 2 promenades attendent les randonneurs. Dotée d’une variante de 4,2 km, le circuit communautaire « En Forêt de Chambiers » parcourt 8,2 km de larges allées forestières. En certains points, il se confond avec le sentier de grande randonnée GR©35 et un autre chemin intercommunal « La Grande Boucle » (traversant Durtal, Les Rairies et Montigné-les-Rairies). Le topoguide de cet itinéraire est à se procurer auprès de l’Office de Tourisme des Portes de l’Anjou. |
![]() Les étangs En plein cœur de la forêt, s’étend les étangs de Chambiers dont la gestion a été confiée à la Fédération de Maine-et-Loire pour la Pêche et la Protection du Milieu Aquatique. Cette dernière, soucieuse de préserver la quiétude de ce site tout en valorisant ces bassins répertoriés comme Espace Naturel Sensible, a spécialement aménagé le plus vaste des deux (6,76 ha) pour l’ouvrir à la pratique de la pêche sportive (ou no kill) du black-bass avec remise en eau obligatoire des poissons. Originaire des Etats-Unis, cette espèce, évoluant dans des eaux claires et légèrement chaudes, fait le bonheur des pêcheurs aux leurres et à la mouche qu’ils soient au bord de l’étang, les pieds dans l’eau ou en float-tube. À noter : alors que le plus petit des étangs de Chambiers (0,5 ha) se destine à devenir une réserve alimentaire, le plus grand a été classé 2e catégorie piscicole par la Préfecture. |
![]() Ancien relais de chasse des seigneurs durtalois et de leurs invités royaux, le Château de Chambiers a été transformé en demeure familiale au XVIIIe siècle. À l’orée du bois, au coeur d’un parc de 40 ha entièrement paysager, il abrite aujourd’hui des chambres d’hôtes et salles de réceptions. Au bout d’une allée bordée de rhododendrons et d’une charmille, les élégants jardins dévoilent leurs joyaux de verdure. Jardins à la française et à l’italienne, potager aromatique, roseraie, cloître de tilleuls… sans oublier le remarquable chêne pédonculé âgé d’à peine 4 siècles.
Contact : Château de Chambiers – 02 41 76 07 31 – info@chateauchambiers.com – Plus d’infos |